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des enjeux écologiques en cascade

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des enjeux écologiques en cascade

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En pleine polémique autour de l’arrivée de la technologie 5G en France, le gouvernement s’est félicité de la parution d’un rapport excluant tout risque sanitaire lié aux fréquences. Mais si le débat autour de la dangerosité semble clos, de nombreuses questions demeurent quant aux nombreux enjeux écologiques. France 24 fait le point.

Depuis la publication dans le JDD, dimanche 13 septembre, de la tribune d’une soixantaine d’élus de gauche demandant un moratoire sur la 5G, les réactions fusent. Après Emmanuel Macron qui avait moqué, lundi, les signataires et leur « modèle amish », la ministre de la Transition écologique est montée au front, mercredi 16 septembre, affirmant qu’il n’existait « aucun risque sanitaire » lié aux fréquences de la 5G.

La publication, mardi, d’une étude concluant à l’absence « d’effets néfastes » représente une victoire pour le gouvernement, à quelques jours seulement du début des enchères pour attribuer les fréquences aux opérateurs de téléphonie mobile.

Pour l’exécutif, le message est clair : la 5G est une avancée technologique indispensable pour la compétitivité de la France. Toutefois, le débat continue autour des enjeux environnementaux. Des risques de pollution au gains écologiques potentiels, France 24 fait le tour d’horizon des arguments.

• La peur de l’effet rebond

La consommation d’énergie est l’un des problèmes écologiques majeurs posés par le numérique. En France, ces technologies représentent « le premier poste de consommation électrique au bureau et le second à la maison », souligne l’ADEME (l’agence de transition écologique du gouvernement) dans son rapport de novembre 2019.

Les défenseurs de la 5G mettent en avant sa meilleure efficacité énergétique, qui permettrait de surcroît de multiplier par 10 le débit et de réduire considérablement les temps de chargement. À trafic égal donc, la 5G permettrait des gains d’énergie importants.

>>> Sur le même sujet : 5G, l’industrie du troisième millénaire

Toutefois, l’arrivée de cette nouvelle technologie suscite des craintes quant à l’explosion de la consommation de données et donc d’électricité ; c’est ce qu’on appelle « l’effet rebond ».

« La question n’est pas l’économie d’énergie permise par cette nouvelle technologie, mais ce que l’on va faire de ce gain d’énergie », estime Alma Dufour, chargée de campagne surproduction et spécialiste des produits numériques pour l’ONG Amis de la Terre. « Or à chaque fois qu’il y a une avancée technologique, le progrès est mis à profit pour produire plus. La 5G offre une plus grande rapidité et de nouvelles possibilités aux particuliers et aux entreprises, ce qui va entraîner une explosion de la consommation d’énergie bien supérieure aux économies ».

• Une explosion de la pollution numérique ?

Aujourd’hui, le secteur du numérique représente environ 3 % de la production de gaz à effet de serre en France. Une pollution bien inférieure à celle d’autres secteurs, comme le BTP ou les transports, mais qui progresse de manière exponentielle.

Or si la 5G permet une avancée en matière de consommation d’énergie, ses infrastructures posent plusieurs problèmes. Non seulement les antennes 5G sont plus énergivores que les antennes 4G (environ 3 % de consommation supplémentaire), mais elles ont un rayonnement plus faible : « La 5G nécessite des infrastructures installées plus près des utilisateurs », explique Vincent Courboulay, enseignant-chercheur spécialiste du numérique à l’université de La Rochelle. « Il va donc falloir installer plus d’antennes que pour la 4G. Par ailleurs, la 5G ne remplace pas la 4G, elle s’y ajoute et représente un enjeu écologique important en matière de pollution, mais également d’aménagement du territoire ». De son côté, la Fédération Française des Télécoms assure que ce problème n’est pas d’actualité : « Dans un premier temps, la 5G utilisera les infrastructures existantes de la 4G, puis la remplacera graduellement. Les nouvelles antennes seront installées dans plusieurs années en fonction de l’évolution des besoins ».

Autre sujet d’inquiétude, la pollution que va engendrer le renouvellement des portables avec la 5G. On estime à plus de 60 millions le nombre de téléphones utilisés en France. Or très peu sont compatibles avec la 5G. « Le renouvellement du matériel va donc poser un gros problème, car la fabrication du matériel numérique compte pour environ 40 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur. Bien sûr, cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais il y a un réel effet incitatif avec la 5G », explique Alma Dufour. « La téléphonie mobile est un secteur particulièrement polluant, car le recyclage y est complètement inexistant. Aucune terre rare n’est réutilisée pour la fabrication de smartphones. Le recyclage demande du temps et de la recherche. Il est aujourd’hui moins cher d’extraire des terres rares, car c’est devenu un secteur ultra concurrentiel, même s’il est extrêmement polluant », déplore-t-elle.

• Des opérateurs qui se veulent rassurants

S’il semble aujourd’hui acquis que l’arrivée de la 5G va fortement accroître les utilisations numériques en France, certains considèrent que cette situation va au contraire réduire l’impact environnemental global.

« Aujourd’hui vous avez d’un côté des entreprises de télécoms qui prennent des engagements pour réduire leur empreinte énergétique et de l’autre une technologie de pointe qui représente des gains énergétiques majeurs, avec, par exemple, le télétravail comme nous l’avons observé lors de la crise du Covid », estime Nicolas Guérin, président de la Fédération Française des Télécoms.

Dans son rapport de 2019, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques) va dans ce sens, soulignant que le numérique « dispose d’un potentiel de décarbonations de plusieurs secteurs d’activité », citant en exemple « l’adaptation intelligente de la thermique des bâtiments ou bien encore la détection et la mesure des pertes sur les réseaux d’énergie ».

Contacté par France 24, le ministère de la Transition écologique considère néanmoins qu’il est trop tôt pour évaluer les gains potentiels de la 5G : « Plusieurs expérimentations sont en cours, notamment sur l’arrosage intelligent qui évalue les besoins avec des capteurs, ainsi que sur le télétravail, mais nous ne pouvons affirmer à l’heure actuelle que la 5G aura un impact positif sur l’environnement ».

Les premiers éléments du rapport sur l’impact environnemental diligenté par l’État sont attendus pour mi-novembre, soit deux semaines après le lancement des enchères pour attribuer les fréquences. Pour les conclusions finales, il faudra attendre plusieurs mois.

« Il ne vous a pas échappé que nous avons un gouvernement de technophiles », souligne-t-on au ministère de la Transition écologique. « L’écologie est un paramètre à prendre en compte ; notre travail est de limiter au maximum l’impact sur l’environnement. Mais la 5G est une décision politique de notre gouvernement. Nous savons déjà que ce chantier ne sera pas interrompu pour des questions écologiques, quelles que soient les conclusions du rapport ».

Les enchères pour l’attribution des fréquences de la 5G débuteront le 29 septembre et devraient rapporter à l’État plus de 2 milliards d’euros.

 

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