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Trois policiers « suspendus » pour avoir tabassé un producteur de musique à Paris

Trois policiers "suspendus" pour avoir tabassé un producteur de musique à Paris

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Trois policiers « suspendus » pour avoir tabassé un producteur de musique à Paris

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Trois policiers ont été « suspendus à titre conservatoire » jeudi, après avoir été mis en cause dans le passage à tabac d’un producteur de musique samedi à Paris. Le ministre de l’Intérieur en avait fait la demande quelques heures plus tôt après la diffusion de la vidéo de l’incident sur les réseaux sociaux. L’IGPN a également été saisie.

Les images ont choqué le ministre de l’Intérieur. Trois policiers ont été « suspendus à titre conservatoire », jeudi 26 novembre, après avoir été mis en cause dans le passage à tabac d’un producteur de musique, samedi 21 novembre, selon une source proche du dossier. Gérald Darmanin en avait fait la demande quelques heures plus tôt, après la diffusion de vidéos de l’incident sur les réseaux sociaux. Cela en pleine polémique sur le projet de loi sur la « sécurité globale ».Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé dans la matinée au préfet de police de Paris, Didier Lallement, de les suspendre. Le préfet, conformément à la procédure, en a fait la demande au directeur général de la police nationale, seul à même de les suspendre. Frédéric Veaux s’est donc exécuté.
[Intervention à Paris 17ème]Je me félicite que l’IGPN ait été saisie par la justice dès mardi. Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 26, 2020

Cette affaire intervient en pleine polémique sur un projet de loi qui encadre la diffusion des images des forces de l’ordre en opération, appelé « Sécurité globale ». Et également après l’évacuation musclée, lundi 23 novembre, d’un camp de migrants au cœur de la capitale.Les images publiées jeudi par le site Loopsider montrent un homme appelé « Michel » qui subit une volée de coups assénés par des policiers alors qu’il se trouve à l’entrée d’un studio de musique du XVIIe arrondissement de Paris. »On m’a dit ‘sale nègre’ plusieurs fois et en me donnant des coups de poing », a dénoncé la victime en venant porter plainte, avec son avocate, au siège parisien de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). « Des gens qui doivent me protéger m’agressent (…) je n’ai rien fait pour mériter ça », a-t-il poursuivi devant la presse, « je veux juste que ces trois personnes soient punies par la loi ».Dans une rare déclaration publique, le procureur de Paris, Rémy Heitz, a souhaité que l’IGPN, saisie du dossier, enquête « le plus rapidement possible ». « C’est une affaire extrêmement importante à mes yeux et que je suis personnellement depuis samedi », a-t-il dit à l’AFP.Des policiers soupçonnés de « faux en écriture publique »Selon leur procès-verbal consulté par l’AFP, les policiers ont tenté de l’interpeller pour défaut de port du masque. « Alors que nous tentons de l’intercepter, il nous entraîne de force dans le bâtiment », écrivent-ils.Sur les images de vidéosurveillance de ce studio, également consultées par l’AFP, on voit les trois fonctionnaires de police entrer dans le studio en agrippant l’homme, puis le frapper à coups de poing, de pied ou de matraque.Dans leur rapport, les policiers ont écrit à plusieurs reprises que l’homme les avait frappés. Mais selon ces mêmes images, « Michel » résiste en refusant de se laisser embarquer, puis tente de se protéger le visage et le corps. Il ne semble pas porter de coups. La scène de lutte dure cinq minutes.Dans un second temps, des personnes qui se trouvaient dans le sous-sol du studio parviennent à rejoindre l’entrée, provoquant le repli des policiers à l’extérieur et la fermeture de la porte du studio.Les policiers tentent ensuite de forcer la porte et jettent à l’intérieur du studio une grenade lacrymogène qui enfume la pièce. D’autres images dévoilées par Loopsider et tournées par des riverains montrent les policiers pointer leurs armes dans la rue et intimer à « Michel » de sortir du studio.À la suite de cette interpellation, l’homme a dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Paris pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « rébellion ».Mais le parquet de Paris a classé cette enquête et ouvert mardi une nouvelle procédure pour « violences par personnes dépositaires de l’autorité publique » et « faux en écriture publique », confiée à l’IGPN.Sollicitée par l’AFP, la Défenseure des droits a indiqué avoir elle aussi ouvert une enquête sur les violences subies par « ‘Michel ». »Si nous n’avions pas les vidéos, mon client serait peut-être actuellement en prison », a dénoncé de son côté l’avocate de Michel, Me Hafida El Ali. Son client bénéficie d’une incapacité totale de travail (ITT) de six jours. »Agression insoutenable » : la gauche et les Verts demandent le retrait de l’article 24″Sur ces images, ce n’est pas une police républicaine mais une milice barbare hors de contrôle », a dénoncé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon (LFI). « Le préfet Lallement doit partir. La police doit être reprise en main. » « Ces images sont insoutenables », a réagi jeudi sur Twitter le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire (PS). « Terribles et injustifiables images », a ajouté le député Matthieu Orphelin. »À travers l’agression insoutenable de Michel (…) c’est notre humanité qui est atteinte », a de son côté tweeté Christophe Castaner, patron des députés LREM et ancien ministre de l’Intérieur. « Tolérance zéro contre le racisme et contre cette violence, qui n’ont pas leur place dans notre République. »Gauche et écologistes ont unanimement condamné ce tabassage et y voient la justification de leur demande de retrait du controversé article 24 de la loi « Sécurité globale ».Cette affaire survient après l’adoption cette semaine par l’Assemblée nationale de ce texte, qui suscite de vives critiques de la part des journalistes, des défenseurs des libertés et de l’opposition.Son article 24, le plus polémique, réprime d’un an de prison et 45 000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».Ce texte, qui doit être examiné au Sénat, a suscité de vives critiques de la part des journalistes et des défenseurs des libertés.Cette nouvelle polémique survient également trois jours après l’évacuation musclée, lundi soir, d’un camp de migrants place de la République à Paris, qui fait déjà l’objet d’enquêtes. Le parquet de Paris en a ouvert deux, relatives à des faits de « violences » dont sont soupçonnés des policiers sur un migrant et un journaliste.Avec AFP

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